PETITES LUXURES IMAGINE 3 COFFRETS DUO POUR UNE "JOUEUSE SAINT VALENTIN".
14/02/2021
On ne peut passer à côté de Petites Luxures, l’illustrateur reconnu pour ses « dessins d’intimités » qui émoustille quotidiennement ses 1,3 millions de followers. Loin d’être insensible à son charme, Deejo lui a donné carte blanche pour tatouer ses lames de son coup de crayon malicieux, dont l’illustrateur nous dévoile tous les secrets, aux côtés de ses inspirations et autres projets, à travers une interview exclusive.
Photos: Roman Jehanno
Elle et Elle
Deejo - Bonjour, pouvez-vous vous présenter et nous dire un peu plus sur qui vous êtes et ce que vous faites ?
Simon Franckart / Petites Luxures - Pour faire simple disons que je suis graphiste de formation devenu illustrateur / artiste (bien que je n’aime pas tellement le terme « artiste »…) Je dessine des fesses depuis 6 ans et de façon professionnelle depuis 2 ans. J’essaye d’amener de l’élégance et de l’esprit (c’est important l’esprit…) dans l’érotisme en jouant avec le trait de mes dessins et les mots.
Pourquoi des fesses ?
Parce que c’est un sujet inépuisable ! A bien y regarder, l’érotisme est un filtre qui permet de regarder la vie avec un joli pas de côté, je trouve.
Deejo et Petites Luxures sont des
amis de longue date et ont déjà
collaboré ensemble à plusieurs
reprises sur différents projets au
cours des dernières années. Vous
souvenez-vous de votre premier
contact avec la marque Deejo ?
C’était au sein de l’agence
BETC pour laquelle je travaillais
encore, à l’époque où j’étais
directeur artistique. Mon
responsable a commencé par
me faire travailler sur le logo.
J’ai fermé les voyelles du logo
Deejo qui étaient ouvertes dans
sa version embryonnaire. Après,
lorsque l’agence a travaillé à la
réalisation du configurateur 3D
de la marque, j’ai été sollicité
pour réaliser les premiers
tatouages. C’est moi qui ai
notamment dessiné l’arbre,
l’ancre, l’aile, Haute mer ou
encore un jeu typographique et
artistique autour de l’ensemble
de mot « A cut above ». J’avais
aussi dessiné une jambe habillée
d’un bas résille ; les prémices de Petites Luxures ?
Je me souviens qu’à l’agence,
on se battait pour avoir le droit
de dessiner un tatouage Deejo.
Il est plutôt rare en agence
d’avoir une telle liberté de
création. En général, chaque
travail est encadré par un brief
très précis. Là, nous pouvions
réellement donner libre court à
nos sensibilités personnelles.
Elle et Lui
Nous savons de sources sûres que vous aimez les objets qui ont « une âme ». Vous collectionnez les vinyles, vous aimez les appareils photos anciens et vivez à Meaux dans une maison richement décorée d’objets singuliers. Quelle importance ont les objets dans votre vie en général et quelle place occupe le couteau de poche en particulier ?
C’est vrai (rires). Pour moi, les objets, il faut qu’ils aient un vécu ou il faut leur créer une histoire quand tu les achètes. J’ai un rapport particulier aux objets, parfois antinomique d’ailleurs. D’un côté, j’y suis très attaché, j’aime les objets qui m’entourent, de l’autre j’ai du mal avec le consumérisme de notre monde d’aujourd’hui. Figurez-vous que je n’ai acheté aucun vêtement neuf depuis près de 2 ans ! En revanche, j’ai craqué pour cette belle lame ancienne sur un vide grenier il y a quelques semaines… Les couteaux ? C’est un objet qui fait partie de mon quotidien, comme mon stylo ou ma montre. Ce sont des objets que l’on se doit d’avoir toujours avec soi. J’aime qu’ils se patinent avec le temps, qu’ils vieillissent avec moi. Une anecdote sur les couteaux de poche : mon père est fils d’agriculteur. Il m’a toujours dit qu’un homme se devait d'avoir un couteau dans sa poche. Pourtant, il était prof de lettres ! D’ailleurs, qui est-ce qui a toujours un couteau dans la poche quand on en a besoin et que personne n’en a ? C’est Simon !
Vous présentez pour Deejo un
nouveau projet autour d’un coffret
Duo qui autorise de nombreuses
combinaisons… pouvez-vous nous
en dire davantage ?
C’est la 3ème fois que l’on travaille
ensemble directement (NDLR
Petites Luxures a illustré en
vidéo les possibilités qu’offre le
kit à graver son Deejo soi-même
– cf infra et Deejo avait édité en
décembre 2018 / janvier 2019
un tatouage exclusif « Petites
Luxures » en édition limitée).
J’aime les objets ludiques,
interactifs, à l’image de ce livre
« Le Diascope » que j’ai publié
dernièrement aux Éditions
Hoebeke. L’idée de dessiner
un tatouage qui se raconte sur
deux lames de ce coffret Duo
était intéressante de prime
abord. Je me suis fixé pour
contrainte de réaliser deux
dessins qui puissent fonctionner
selon toutes les combinaisons
possibles : A/B, A/A et B/B.
C’est un exercice de style sur
la symétrie qui s’est révélé
très amusant dans sa mise
en oeuvre… et qui permet en
l’occurrence d’être plus « inclusif
» comme on dit en ce moment.
Je suis très satisfait du résultat
de ces 3 coffrets « Elle et Lui »,
« Elle et Elle » et « Lui et Lui ».
Comme vous l’avez évoqué, vous
avez illustré précédemment pour
Deejo les possibilités qu’offre le
coffret à tatouer soi-même son
propre couteau Deejo. Quels
souvenirs gardez-vous de cette
collaboration et quelle utilisation
faites-vous de ce coffret ?
Je me sers encore beaucoup
de la fraise ! Pour graver des
Deejo bien sûr, mais aussi
plein d’autres trucs ! Encore récemment avec ma fille, une
boîte en bois pour un gouter
d’anniversaire « Totoro » auquel
elle était invitée.
C’est cool d’avoir été l’un des
premiers à pouvoir utiliser ce
coffret. Cela nous ramène à
mon attachement aux objets
« qui vivent »… Le côté « Do it
Yourself » qui invite les autres
à être acteurs de leurs objets
me parait très intéressant. On
y tient alors davantage. J’étais
content d’y mettre mon dessin
et reste curieux de voir ce que
d’autres artistes ou amateurs de
vos couteaux font avec. Je suis
certain qu’il y a de très belles
réalisations par ailleurs.
Vous avez publié aux Éditions
Hoebeke en 2019 un magnifique
recueil de dessins à partir de
témoignages de vos fans et fin
2020 ce fameux livre objet, le
Diascope, qui ont rencontré un vif
succès auprès de vos (nombreux)
fans. Quels sont vos autres projets
à venir ?
Ils sont très nombreux. Il y a
une expo à Paris à la galerie
The Woods en février, une autre
à la galerie Nero à Rome en
mars, une seconde expo chez
« Hashimoto Contemporary »
à San Francisco en août 2021
et un projet d’occupation
d’un hôtel à Calvi (avec des
sculptures réalisées à partir de
mes dessins !).
À titre plus personnel, je réfléchis
également à un troisième livre,
sur « les premières fois… ». Tout
un programme !
Bref, je ne m’ennuie pas.
Merci d’avoir répondu à nos
questions, longue vie à Petites
Luxures et à bientôt !
Lui et Lui